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Les femmes des Laurentides se tiendront debout contre les mesures d’austérité qui les touchente de plein fouet

Saint-Jérôme, le 4 juin 2015 – Le 3 juin 2015 avait lieu l’assemblée générale annuelle du Réseau des femmes des Laurentides (RFL) à St-Jérôme. Les représentantes des 19 organisations membres se sont réunies pour faire le bilan de l’année 2014-2105. Cette rencontre a aussi été une occasion de soulever le triste constat que les statistiques sur les conditions de vie et la réalité des femmes sont toujours aussi accablantes. La région des Laurentides n’échappe pas au sombre tableau.

« Les problématiques liées à la pauvreté et à la santé mentale, aux abus sexuels et à la violence conjugale, à la dépendance économique et au faible taux de scolarisation, au manque de services adaptés et à l’isolement sont encore bien présentes dans les foyers laurentiens, et c’est exactement le rôle du Réseau de représenter ces femmes dans la défense de leurs droits et dans l’assurance de leur sécurité » a déclaré d’entrée de jeu la présidente, Marielle Boyer. « Nous nous dresserons contre l’accroissement de ces problématiques », a-t-elle affirmé.

Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle est conjuguée aux mesures d’austérité mises de l’avant par le gouvernement. Le plan idéologique mise en place par Philippe Couillard pour que le Québec atteigne l’équilibre budgétaire a fait des femmes une cible de choix. Les déléguées des groupes membres, appelées à faire état des impacts de l’austérité sur leur clientèle, ont été unanimes: l’austérité, c’est la perte d’accès aux transports adaptés, c’est la fin des partenariats pour des paniers alimentaires, c’est la réduction des heures de services, c’est l’augmentation des coûts des services de garde, c’est une réduction des services adaptés dans les écoles et est synonyme de mises à pied, d’incertitude et d’inquiétude. Ces coupures amènent directement une hausse des problématiques de santé mentale, une peur de quitter un conjoint violent, un accroissement de la prostitution de survivance, un retour des femmes au foyer pour réduire les frais de garde, de même qu’un climat généralisé de détresse et d’insécurité et l’accroissement de la pauvreté et de la précarité alimentaire.

Le RFL compte aussi accroitre ses partenariats régionaux, augmenter les formations politiques aux femmes, représenter les femmes de la région dans les instances nationales, siéger aux différents comités consultations régionaux pour ainsi rejoindre et représenter davantage la réalité des femmes de la région. Le RFL compte ainsi multiplier les actions pour bien faire comprendre au gouvernement que la situation est inadmissible et que « c’est toute la région qui en subira les impacts, et cela, très rapidement », déplore en terminant madame Boyer.

À propos du RFL

Depuis près d’un quart de siècle, le Réseau des femmes des Laurentides (RFL) œuvre pour l’amélioration de la condition de vie des femmes dans la région, en s’assurant que la réalité des femmes soit mieux connue, reconnue et prise en compte sur tous les plans locaux et régionaux. Il travaille avec ses membres à améliorer les conditions de vie des femmes dans une perspective féministe d’égalité entre les sexes et de justice sociale.

Le 14 et 15 avril derniers avait lieu le Congrès régional– Empreinte de femmes à Tremblant. L’événement ne fut rien de moins qu’un succès retentissant. Ce congrès a donné lieu à une série de conférences et d’ateliers sur les thèmes, notamment, de la santé, de la violence, de la politique, et de l’exploitation sexuelle, toujours chez les femmes, bien évidemment, ainsi qu’à la parution d’un magazine spécialisé. L’événement a réuni près de 150 personnes, et s’est déroulé sur 2 jours. Le magazine est disponible en ligne sur le site du RFL www.femmeslaurentides.org

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