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12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes : la région des Laurentides mobilisée

Saint-Jérôme, le 22 novembre 2013 : Comme tous les ans, le Réseau des femmes des Laurentides (RFL) joint sa voix aux initiatives des groupes de femmes de la région afin de dénoncer l’omniprésence de la violence faite aux femmes et les formes multiples sous lesquelles elle se manifeste. Du 25 novembre au 6 décembre prochains, à l’occasion de la Campagne des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes, plusieurs activités sont organisées par nos groupes membres afin de sensibiliser la population au phénomène de la violence et de faire connaître les services de proximité.

La campagne de cette année se déroule sous le thème  « Les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont des femmes.  Nier les INÉGALITÉS met les femmes en danger ». Malheureusement encore, nous pouvons constater qu’il y a des reculs au niveau de la reconnaissance de la spécificité de la violence envers les femmes et des tentatives de nier qu’elle est à la fois une conséquence des inégalités vécues par les femmes et un obstacle à l’égalité pour toutes. «La violence faite aux femmes a des répercussions désastreuses dans une communauté, tant auprès des enfants, de la famille et de l’entourage que sur l’ensemble de la région, y compris son développement socio-économique. La violence conjugale détruit des vies et on a tendance à sous-estimer cette triste réalité» dénonce Vicky Langlais, coordonnatrice du RFL.

 

Rappelons quelques statistiques éloquentes[1] en regard à la violence faite aux femmes dans la région des Laurentides :

 

  • En 2006, 1 047 femmes et 241 hommes ont indiqué avoir été victimes de violence conjugale dans les Laurentides soit un taux de victimisation régional de 465,0 femmes et de 108,1 hommes pour 100 000 habitants (c. 437,7 femmes et 88,8 hommes pour 100 000 au Québec)
  • Ces taux régionaux se situent au-dessus de ceux rapportés pour le Québec (437,7 femmes et 88,8 hommes pour 100 000).
  • Les voies de fait sont la catégorie d’infractions la plus souvent commise envers les femmes : 278,9 victimes de voies de fait pour 100 000 femmes et 79,0 pour 100 000 hommes (284,8 et 62,9 pour 100 000 au Québec)
  • Les agressions à caractère sexuel envers les femmes de moins de 18 ans sont encore nombreuses : 325,8 victimes d’agression sexuelle pour 100 000 filles, ce qui est légèrement inférieur à celui du Québec (336,4 victimes pour 100 000 filles) alors que celui des jeunes garçons (108,2 pour 100 000) est plus élevé qu’au Québec (81,4 pour 100 000).

(en 2006, selon les données diffusées par le ministère de la Sécurité publique du Québec)

 

Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Soulignée officiellement pour la première fois en 1991 par le Parlement du Canada, cette journée commémore le meurtre de 14 jeunes femmes à l’École Polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989.

 

*Les termes « violence à l’égard des femmes » désignent tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée (Article 1 de la Déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes, ONU, 1993).

VIOLENCE CONJUGALE : encore trop de femmes en sont victimes dans la région

La violence conjugale est une prise de contrôle et non une perte de contrôle. Elle se reconnaît à sa constance et à l’une de ses cinq formes : verbale, psychologique, physique, sexuelle et économique. Le cycle de la violence conjugale passe par la tension, l’agression, la réconciliation et la justification… puis recommence. «La femme piégée dans ce cycle a un sérieux besoin d’aide pour s’en sortir, parce que quitter un conjoint violent, ce n’est pas si simple! Lorsqu’on décide de rompre, les menaces, la violence et le chantage s’intensifient. Sa sécurité, et celle de ses enfants, devra faire partie du scénario» expliquent les intervenantes de la maison d’hébergement L’Ombre-Elle, située à Sainte-Agathe-des-Monts. «Elle aura besoin d’écoute, d’être crue et soutenue. Les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale sont des ressources déterminantes pour ces femmes» ajoutent les intervenantes de la Maison d’Ariane, qui offre le même service à Saint-Jérôme.

Chicane de couple ou violence conjugale? Pour démystifier ces situations très différentes, le RFL invite celles et ceux qui en sont témoins à comprendre le cycle de la violence et à démanteler les mythes qui l’entourent en visitant le site www.violenceconjugale.gouv.qc.ca

Pour connaître les organismes venant en aide aux femmes victimes de violence, visitez le www.femmeslaurentides.org sous la section Membres.

Pour une urgence : S.O.S. Violence conjugale 1 800 363-9010 | www.sosviolenceconjugale.ca

Créé en 1987, le Réseau des femmes des Laurentides (RFL) est un regroupement régional qui rassemble et représente les groupes de femmes des Laurentides.  En tant qu’organisme féministe de défense collective des droits, il porte auprès des instances les réalités des femmes de la région et vise l’amélioration de leurs conditions de vie.

 

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Source : Réseau des femmes des Laurentides (RFL) : info@femmeslaurentides.org | 450-431-1896

 

-> Consultez le site Web de la campagne

-> Visionnez la vidéo

 

Sont membres du Comité des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes :
  • Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES),
  • Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec (FRHFVDQ),
  • Fédération des femmes du Québec (FFQ),
  • Femmes Autochtones du Québec (FAQ),
  • L’R des centres de femmes du Québec,
  • Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC),
  • Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS),
  • Réseau d’action des femmes handicapées du Canada (RAFH),
  • SOS Violence conjugale,
  • Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI).

 


[1] Source : Portrait statistiques Égalité Femmes/Hommes, Où en sommes-nous dans les Laurentides?, Conseil du statut de la femme (2010-02-25), en ligne : http://www.csf.gouv.qc.ca/modules/fichierspublications/fichier-37-1128.pdf

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